Après un instant qui dura en réalité plusieurs heures de combat acharné contre les nœuds dans ses cheveux, la nuit commença à tomber. Notre héroïne, encore trop jeune pour en prendre, et la drogue, c’est mal, se décida alors de sortir de l’eau. Le froid de l’air , qui était plutôt chaud, la fit frissonné doucement, ses yeux étincelants de l’expérience inimaginable qu’elle vécut, elle prit son courage à deux mains pour aller à l’encontre de ces gens faisant la fête sur la plage. Elle voulait profiter de la chaleur du feu pour se sécher, car il est désagréable de rester tremper trop longtemps.  

Quand les gens la virent, elle et ses yeux réfléchissants les flammes d’un vert-rouge (non, ce n’est pas pokémon), et d’un argent-encore rouge, iels se précipitèrent vers elle pour mieux en apprécier l’éclat. Une femme osa même la prendre dans les bras, trempée comme elle était ! De bonnes personnes, si vous voulez mon avis. Puis elle l’a reposa auprès du feu. Et ainsi, elle put vivre sa première cuite (c’est une blague).  

Non, les gens reprirent leurs activités nocturnes, et, entourée des éclats de rires et de musique, de la douceur de la nourriture qui grillait au coin du feu (qu’elle put manger en partie !) et de la chaleur de ce dernier, elle observa les gens tout en discutante avec la femme qui l’amena ici. Une femme avec des oreilles pointues et une beauté extraordinaire, d’ailleurs. Des yeux verts (j’aime bien le vert), des cheveux châtains clair cascadant dans son dos, une robe uni d’un bleu royal enlaçante son corps, et un strabisme qui lui faisait paraitre mystérieuse, elle était parfaite ! 

Bien entendu, ce n’était guère aisé de se comprendre, la langue différante entre ces deux dames. Mais l’intonation et la gestuelle leures permettaient de plus ou moins se comprendre, enfin, le pensaient-elles. Et la barrière de la langue n’est-elle pas faite pour être brûler ? Alors, de rires et de mots incompréhensibles, la nuit s’avançait vers un autre jour.  

Ce qu’iel s’y passa, est estimée pour un public averti. Car en effet, d’étranges sonorités pouvaient quelques fois faire écho derrière les rochers jusqu’aux oreilles de la petite… La pudeur n’avait l’air d’être conviée qu’auprès du feu… 

Mais la chaleur de ces personnes étaient vibrantes de couleurs et de bontés. De générosité et de gentillesses. Surtout cette elfe, accordante son attention à la dernière de la bande. De son œil droit, elle l’observait tranquillement, s’assurante que la petite soite à l’aise. De son œil vertical, elle surveillait les gens, pour éviter toutes maladresses de survenir trop proche de sa protégée. Elle avait une aura, à la fois aussi douce que le chatoiement du soleil sur les vagues envers l’enfante, à la fois plus froide que les glaciers éternels en plein blizzard envers toutes personnes non sobres s’approchantes trop proche. C’était d’ailleurs la cause de son strabisme : sa maîtrise de l’énergie de l’eau l’avait poussée à divertir son attention sur les extrêmes, ce qui a amené à certains déséquilibre physique durant les phases de recherche. Mais c’en était devenu sa fierté, car elle aurait pue régler ce problème si elle l’avait voulue, tel une cicatrice de guerre pour un vétéran. Elle était donc une personne puissante, dotée de compassion et d’amour, avec un charme bouleversant le cœur de celles et ceux qui l’apercevaient avant que cet organe ne se mette à frissonner par peur.

La fatigue se faisait ressentir chez la petite. En effet, la journée avait été emplie de rebondissements ! D’un voleur disparaissant sans crier gare, à la découverte de la mer et la rencontre de cette petite bande plutôt étrange à ses yeux, elle était épuisée. Mais, pour la première fois, ou tout du moins de ce qu’elle en sait, elle se sentait en sécurité, sa faim étanchée, sa curiosité comblée. Elle se sentait vivante, satisfaite, arrivait à voir la beauté que la vie cache parfois derrières ses voiles d’obscurités. Alors, elle s’allongea sur les genoux de notre elfe, trouvante ainsi un repos bienfaiteur, comme elle n’en avait jamais connue. Jusqu’à être réveillée à l’aube par un spectacle qui restera à jamais gravé dans sa mémoire.

Ces gens, que la fête faisait paraître quelque peu frivoles, étaient en réalité des mages et guerriers ayant décider de mettre leurs compétences au service de la protection de l’île où iels se trouvaient. Car, en effet, l’avidité des puissances environnantes en avait fait une cible : un minerai précieux se trouvait dans les sols en large quantité, suffisamment pour concevoir de nouvelles armes. Bien entendu, l’exploitation minière avait cure des préoccupations des personnes vivantes déjà sur les lieux, ni de la biodiversité propre à un territoire insulaire, regorgeant d’espèces fantastiques, tel qu’un oiseau multicolore, le Afetar, qui perds ses plumes tout les matins pour les retrouver deux heures plus tard. Quel spectacle cela engendre ! Imaginez des centaines d’oiseaux, s’envolant au premières lueurs de l’aube, leurs plumages étincelants de milliers de couleurs. Puis leurs plumes tombent, comme des pétales de fleurs tourbillonnantes dans les airs, avec légèretés et grâces, dansantes d’une salsa enchantante. La mer se revêt alors d’une robe bariolée, brillante de la vivacité des éclats retombants doucement, et, ainsi, vous vous retrouvez entouré.es d’un arc-en-ciel marin, d’un monde envahit de couleurs, certaines chatoyantes, d’autres pastels, d’autres aveuglantes.

Ce spectacle, tristement mis en danger, n’est que l’un des nombreux trésors de l’île d’Avotil. Peut-être qu’un jour, je dédierais du temps pour en décrire d’autres. C’est l’une des raisons que ces gens, venant.es de contrées différentes, décidèrent de créer une compagnie, Parte, pour défendre la richesse naturelle contre la richesse monétaire.


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